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incomplétude [ ɛ̃kɔ̃pletyd ] n. f.• 1903; de incomplet1 ♦ Psychol. Sentiment d'incomplétude : sentiment d'inachevé, d'insuffisant que certains malades éprouvent à propos de leurs pensées, de leurs actes, de leurs émotions. ⇒ psychasthénie.2 ♦ (1969; de in- et complétude) Épistém. Caractère d'un système hypothéticodéductif qui contient des propositions indécidables.
● incomplétude nom féminin (de incomplet) Propriété d'une théorie logique dans laquelle il existe une formule qui n'est ni démontrable ni réfutable. ● incomplétude (expressions) nom féminin (de incomplet) Littéraire. Sentiment d'incomplétude, insatisfaction, manque éprouvés par quelqu'un qui a le sentiment de ne pas s'être complètement réalisé. Théorème d'incomplétude, théorème établissant qu'un théorème est indécidable dans une arithmétique formalisée. (Gödel a mis en lumière l'importance de ce concept, en 1931, à propos de l'arithmétique.)incomplétuden. f. état de ce qui est incomplet.|| PSYCHO Sentiment d'incomplétude: sentiment d'inachèvement, d'insuffisance propre à certains malades.⇒INCOMPLÉTUDE, subst. fém.État de ce qui n'est pas complet, de ce qui n'est pas achevé. Le matérialisme doctrinal est un effort en ce sens : mais son incomplétude explicative devient de plus en plus évidente à mesure que l'idée de substance matérielle, par prélèvements successifs, s'intellectualise davantage en relations logico-géométriques (LALANDE, Raison et normes, 1948, p. 76). Mais il [Michelet] ne pouvait franchement connaître l'actualité, sauf à la rapporter à un événement mythologique, la Révolution, dont il nia d'ailleurs toujours l'incomplétude (R. BARTHES, ds Esprit, avril 1951, n° 4, p. 502).— Spécialement♦ MATH. En conséquence, comme le théorème d'incomplétude de Godel lui-même le laissait prévoir, il existe des propositions indécidables dans la théorie des ensembles (WARUSFEL, Math. mod., 1969, p. 128).♦ PSYCHOL. Sentiment d'incomplétude. Le mot « incomplétude » est un barbarisme (...), je n'ai pu désigner mieux le fait essentiel dont tous les sujets se plaignent, le caractère inachevé, insuffisant, incomplet qu'ils attribuent à tous leurs phénomènes psychologiques (JANET, Obsess. et psychasth., 1903, p. 264).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1903 (JANET, loc. cit.) Dér. de incomplet; suff. -tude (-itude; cf. complétude). Fréq. abs. littér. : 13.incomplétude [ɛ̃kɔ̃pletyd] n. f.ÉTYM. 1903, Paul Janet (→ cit.); de incomplet, par anal. avec les n. f. issus de n. lat. en -tudo (désuétude, hébétude, solitude…).❖♦ Didactique.1 Psychol. || Sentiment d'incomplétude : sentiment d'inachèvement que les malades dits « psychasthéniques » éprouvent dans les différents aspects de leur vie psychique (pensées, actes, sensations, émotions…). → Inconfort, cit. Jankélévitch.0 Le mot « incomplétude » est un barbarisme (…) je n'ai pu désigner mieux le fait essentiel dont tous les sujets se plaignent, le caractère inachevé, insuffisant, incomplet qu'ils attribuent à tous leurs phénomènes psychologiques.Pierre Janet, les Obsessions et la Psychasthénie, p. 264, in T. L. F.2 (1969; de 1. in-, et complétude). Caractère d'un système hypothético-déductif qui contient des propositions indécidables.❖CONTR. Complétude.
Encyclopédie Universelle. 2012.
